Par Isabelle AUROY (BPI group) et Pascale DENANTES PARLIER (Vita Activa)

Le codéveloppement, pratique professionnelle de formation, est dans l’air du temps et semble répondre aux besoins d’échanges des salariés ou de travailleurs indépendants sur leur travail. Il est fondé sur des groupes entre pairs pour apprendre les uns des autres et confronter ses pratiques pour les améliorer.
Nous, consultants et intervenants au sein des organisations sur les problématiques de travail, ne pouvons que recommander le codéveloppement puisque nous sommes convaincus qu’il est effectivement temps de :

  • développer au travail un esprit de coopération où chacun aide et est aidé
  • expérimenter la puissance de l’écoute et de l’intelligence collective pour accroître l’efficacité
  • mettre systématiquement la réflexion au service de l’action et redonner à chacun le pouvoir d’agir sur son travail
  • s’appuyer sur la force des communautés de métier qui se construisent dans la confiance et la solidarité pour améliorer les pratiques et consolider les identités professionnelles .

Ainsi, dans les interactions avec les autres, les participants réinterrogent les référentiels de leur métier, expriment les difficultés en jeu et découvrent de nouvelles approches. A chaque séance un participant se transforme en client et soumet au groupe son PPP – Projet, Problème ou Préoccupation. La consultation qui s’en suit est très structurée en termes de temps de parole et d’écoute, de contractualisation et de suggestions, et d’apprentissages pour le groupe. L’animation est assurée par un facilitateur, intervenant garant avant tout du processus, beaucoup plus que du contenu.

Tout est comme si le codéveloppement préfigurait la formation professionnelle de demain, comme un apprentissage des valeurs de la démocratie, incitant chacun à être plus attentif à l’autre, plus objectif vis-à-vis des situations et des faits et plus lucide à l’égard de soi-même.

Isabelle AUROY et Pascale DENANTES PARLIER